Communion dans l'Institut : Relations entre Sœurs apostoliques et Sœurs
contemplatives. (Vendredi, 30 mai)
Comme Institut à deux vocations, comment pouvons- nous nous être en lien les
unes avec les autres ?
Marchons-nous ensemble ou sur des trajectoires parallèles ? Y a-t-il une
vraie relation de communion entre les deux vocations ?
Y at-il une véritable compréhension et respect de ce que chacune apporte à la
construction d'un Institut à deux vocations complémentaires ?
Les Capitulantes se sont réunies en groupes, avec dans chacun, la présence d’une
sœur Contemplative, pour partager des expériences et des sentiments
Les échanges dans les groupes ont été francs, larges et fructueux pour les deux
vocations.
On a souligné l'importance de connaître chaque vocation plus en profondeur, en
particulier la vocation contemplative, comme un moyen de développer le respect
et la confiance.
On a parlé de la façon dont chaque vocation vit l’Engagement Collectif et comment
la formation commune peut être comprise et pratiquée.
Les Capitulantes ont suggéré que des membres de chaque vocation pourraient être
invités comme personnes ressources dans l’animation de l’une et de l’autre
vocation. Cette expérience a déjà été réalisée par la Vicaire des
Contemplatives au Congo
Dans les pays où il y a un monastère Sainte-Famille, il existe, en général,
une interaction régulière entre les deux vocations à l'occasion des fêtes de
Famille et autres événements qui les concernent. Les autres vocations là où
elles existent y sont aussi invitées et ainsi nous croissons ensemble dans la communion.
Lorsqu'il n'y a pas de sœurs contemplatives, les sœurs apostoliques peuvent
créer des moyens de promouvoir la communion à travers leurs sites Web et faire
connaitre les deux vocations lorsqu’on parle de la Famille aux autres.
Beaucoup d'autres questions ont été traitées, comme le rôle de la Vicaire dans
le Conseil Général, les visites de la Supérieure Générale, où et quand la
présence et la participation des deux vocations pourrait être plus évidente...
Ces points ont été soulevés avec le
désir sincère d'approfondir ce qui est source de vie et d'énergie pour nous toutes.
Communautés interculturelles
Un avenir inconnu
C’est un titre approprié pour le thème que Christine a adressé à l’Assemblée en
lançant le débat sur les communautés interculturelles.
Les leaders et les membres doivent être préparés pour une vie en commun interculturelle
dans un contexte défini.
Dans cette session de travail, cependant, l'objectif précis était de «
réfléchir sur la nécessité urgente de préparer des leaders de différentes
nationalités et contextes qui puissent assumer le rôle de direction de tout
l'Institut dans un proche avenir.
L'Afrique et l'Asie sont les lieux où la Sainte-Famille
est en croissance. Nous avons quelque idée des changements qui ont lieu dans le
Nord et le Sud et des contextes en profonde évolution pour lesquels les leaders
devront être préparés.
Christine sent la nécessité de clarifier et explicite le rôle constant du
leader en ces termes : « examiner, interpréter, réfléchir et donner sens à
leur propre expérience et à celle de leurs membres ». Les contextes changeants
et complexes du monde d'aujourd'hui exigent de nouveaux modes de leadership.
Les équipes internationales doivent voir de près ce qui se passe et apprécier
la diversité et l'interculturalité. Pour conjuguer tout cela, il est nécessaire
de réévaluer sans cesse ce qui est exigé d'elles et le danger de répondre aux
nécessités du futur avec les réponses d’hier. Cela implique de prendre des risques,
d’assumer la responsabilité et de rendre compte.
"Il s'agit de lâcher et d'encourager le Sud à développer ses propres modèles
de vie religieuse apostolique. »
Groupes de
réflexion
Les communautés interculturelles ne sont pas quelque chose de nouveau dans la
Sainte- Famille, ni ne se vivent seulement dans des zones de conflit, cependant le groupe tenait beaucoup à partager sur :
· leurs
expériences
· les
risques et les échecs qu'elles avaient rencontrés
· les
mesures à prendre aujourd’hui pour renouveler l'enthousiasme pour la mission
dans les communautés interculturelles.
Quelques
points qui ont été soulevés :
Il y a un grand désir de voir comment on peut enrichir et
approfondir cette expérience et ceci est signe de la communion que nous
souhaitons tant construire. Cela nécessite une écoute réciproque, un grand
respect de chaque culture, d’abandonner les idées préconçues, les préjugés ...
et de prendre conscience que cela n’arrivera pas du jour au lendemain.
Cela implique de nombreux risques : une culture peut avoir tendance à dominer ;
des personnes peuvent ressentir des sentiments d'infériorité ; la culture
et non la mission, peut devenir le centre ; les membres doivent bien se
connaître eux-mêmes, car ils apportent avec eux leur propre «bagage», pour
pouvoir répondre à n'importe quelle
situation.
Les mesures qui doivent être prises sont : renforcer le rôle des membres ;
exercer le discernement pour les membres qui sont envoyés et pour ceux qui sont
reçus ; prendre conscience du contexte de la mission ; savoir clairement
pourquoi la communauté est insérée là et revenir souvent à la communauté.
On a fait des suggestions concernant les communautés mobiles
en vue d’apporter des réponses rapides dans des zones de conflit, de désastres
naturels ou pour toute nécessité urgente de quelque type que ce soit. Les
échanges se poursuivent et ne finiront sans doute jamais ! ...
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